Rapport de visite du centre hospitalier de Montéran Saint-Claude (Guadeloupe)
Le rapport de visite a été communiqué, conformément à la loi du 30 octobre 2007, au ministère de la santé auquel un délai de huit semaines a été fixé pour produire ses observations. A la date de publication de ce rapport, aucune observation n’a été produite.
SYNTHESE
Le centre hospitalier de Montéran gère les trois secteurs « adulte » et le secteur infanto-juvénile desservant la population de Basse-Terre, mais il a vocation à assurer, à la demande de l’ARS et à compter de 2016, la gouvernance de l’ensemble de la psychiatrie de la Guadeloupe en reprenant les secteurs actuellement gérés par le CHU de Pointe-à-Pitre.
Dans des locaux tout à fait comparables pour les trois secteurs de psychiatrie générale, les médecins peuvent avoir des pratiques très diverses avec peu de travail en commun entre les équipes médicales des différents secteurs. L’approche soignante institutionnelle paraît le plus souvent peu développée et la communication semble parfois insuffisante entre l’équipe de l’unité de soins d’une part et le « duo » cadre – médecin d’autre part.
Cette situation peut avoir des impacts importants sur le respect des droits fondamentaux des personnes, notamment en ce qui concerne les aspects liés à la liberté d’aller et de venir au sein de l’hôpital comme des unités. L’établissement a conscience de certains de ses manques en la matière ; ce qui a conduit à la mise en place d’un travail spécifique sur ce thème.
En outre, il est frappant de constater un fort recours aux soins sans consentement – 60 % des admissions (10 % SPDRE et 50 % SPDT) – et donc un faible recours aux soins libres pour la population générale. Ceci est sans doute explicable en partie par des données culturelles mais paraît devoir justifier une stratégie explicite pour améliorer l’accès aux soins.